Certains acteurs institutionnels (États, banques centrales, grandes banques commerciales) peuvent avoir un intérêt stratégique à décourager l’achat d’or par le grand public, pour des raisons économiques, monétaires et politiques. Voici pourquoi :
- L’or, c’est un vote de défiance contre le système monétaire fiat
_ Acheter de l’or, c’est se protéger contre l’inflation, la dévaluation monétaire ou l’instabilité financière.
_ C’est donc une forme de désengagement vis-à-vis des devises souveraines (euro, dollar, etc.).
_ Plus les particuliers achètent de l’or, plus cela sape la confiance dans la monnaie fiduciaire (papier) et la politique des banques centrales.
Donc :
Les États et les banques centrales n’ont aucun intérêt à ce que l’or devienne populaire auprès du grand public. Cela affaiblit leur levier de contrôle (taux, monnaie, dette…).
- L’or ne sert pas les intérêts du système bancaire
Les banques commerciales :
- Ne tirent presque aucun profit direct de la détention d’or physique par les particuliers.
- Préfèrent que l’argent aille :
- en bourse (où elles prennent des commissions),
- en obligations (où elles émettent de la dette),
- en produits bancaires maison (assurance-vie, fonds…).
L’or physique sort du circuit bancaire. Il est non-productif, non-taxable facilement, non-saisissable : c’est l’ennemi du levier financier.
- L’or rend plus difficile le contrôle de l’épargne
Les États modernes ont tendance à :
- Encourager la traçabilité de l’épargne,
- L’orienter vers des actifs fiscalisables,
- Limiter l’anonymat (via KYC, plafonds d’achat en cash…).
Or :
- L’or physique (notamment les pièces comme les Napoléons) peut encore être acheté/revendu avec un minimum de surveillance (selon les pays).
- Il permet une autonomie patrimoniale, parfois vécue comme une zone grise par le fisc et les autorités.
- Stratégies utilisées pour décourager l’achat d’or
Voici quelques leviers :
- Taxation sur l’or physique (TVA sur l’argent métal, taxe forfaitaire en France à la revente de l’or, etc.).
- Campagnes médiatiques : « l’or ne rapporte rien », « c’est un actif dépassé », « inutile sans rendement ».
- Volatilité artificielle : des interventions via produits dérivés pour donner une image instable de l’or.
- Favoritisme des ETF or papier : pour canaliser la demande dans des structures contrôlées (et non vers les lingots/pièces).
Certaines forces systémiques ont donc intérêt à limiter l’attrait de l’or physique pour la population, car :
- Il échappe au contrôle bancaire,
- Il remet en cause la confiance dans la monnaie fiduciaire,
- Il rend l’épargnant autonome dans un système qui préfère l’épargne dirigée.
Voir aussi : LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE (BCE) S’INQUIÈTE DE LA DEMANDE CROISSANTE POUR L’OR
Voir aussi : L’ÉCONOMISTE PATRICK ARTUS SOUHAITE « INTERDIRE LA DÉTENTION D’OR »


